Ce cours de master porte sur la perception littéraire et artistique de Paris depuis le XIXe siècle. C’est pendant le Second Empire (1852-1870) que la ville de Paris fut transformée de fond en comble par ce qu’on appelle « l’haussmannisation », projet architectural et urbaniste effectué par le préfet de la capitale et du département de la Seine, Georges-Eugène Haussmann. La transformation fit naître, d’un côté, le mythe de Paris, la ville lumière, capitale élegante et glamureuse de l’amour, de la mode et des arts, de l’esprit libre et du savoir vivre ; elle causa, d’autre part, une « gentrification » précoce dont on connaît aujourd’hui, plus que jamais, les conséquences, surtout la ségrégation des milieux et les fractures sociales et mentales. Notre travail considère des textes, des images et des films choisis, parmi lesquels des poèmes et essais de Baudelaire, des extraits de Zola, de Benjamin, d’Augé e.a., des tableaux et photographies parisisiens, le film de Kassowitz, « La Haine », avec une intervention de Gregor Schuhen, et le film collectif « Paris je t’aime », une lecture de Karl-Heinz Götze sur la Goutte d’Or, extrait du livre « Immer Paris » (2002).